Protéger les données de santé : cybersécurité et souveraineté en 2024
Dans le secteur de la santé, la souveraineté des données est un enjeu crucial pour la protection de la vie privée des patients. La souveraineté est le concept selon lequel les individus et les pays ont le droit de contrôler la collecte, l’utilisation et le stockage de leurs données de santé. En effet, la souveraineté n’implique pas uniquement les données stockées dans un pays désigné, mais surtout soumises aux lois du pays où elles sont stockées.
Comment différencier souveraineté et localisation des données ?
Une entreprise peut avoir ses données stockées en France sans pour autant qu’elles soient toutes soumises aux réglementations françaises. Le traitement de ses données peut être effectué à l’étranger alors que la souveraineté implique justement que ce traitement soit fait à l’intérieur des frontières françaises. Ainsi, il faut bien différencier le lieu physique des données et la réglementation ou la fiscalité auxquelles elles sont soumises. Entres autres, cela permet de rassurer les collaborateurs et clients sur qui a le pouvoir d’accès sur leurs données, comment elle sont utilisées et à quelles fins.
Pourquoi la souveraineté des données de santé est-elle cruciale ?
Pour les établissements de santé, garantir que la souveraineté de leurs données est plus que nécessaire et ce, pour plusieurs raisons. Protection de la vie privée, sécurité et contrôle des données mais aussi innovation R&D. Pour garantir la souveraineté des données de santé des patients, il est important de comprendre certaines mesures techniques et organisationnelles.
D’abord, la mise en place d’un environnement sécurisé. Pour cela, il est conseillé d’utiliser des serveurs sécurisés et un cloud souverain. Cela se traduit par :
Serveurs dédiés : héberger ses données dans des centres de données certifiés.
Cloud souverain : choisir des solutions souveraines qui garantissent que les données stockées respectent les lois locales.
Pour aller encore plus loin, mettre en place une sécurisation des accès et des communications, notamment pour la messagerie professionnelle : Authentification multi-facteurs (MFA), gestion des identités et des accès (IAM), chiffrement des données ou encore réseaux privés virtuels (VPN).
Comment rassurer les collaborateurs sur la protection des données de son établissement ?
Pour que les collaborateurs, ainsi que les patients soient rassurés sur le traitement de leurs données de santé, il est important de prendre en compte les points suivants.
Solutions anti-phishing : Utiliser des solutions de filtrage de messagerie pour bloquer les tentatives de phishing et spear-phishing. Des solutions qui puissent scanner et analyser les pièces jointes pour vérifier leurs contenus et détecter les malwares et autres menaces.
Mise à jour régulière : Pour combler les vulnérabilités et contrer les failles zéro day.
Réponse aux incidents : Développer des plans de réponse aux incidents pour réagir rapidement et efficacement en cas de compromission des données.
Programmes de formation : Développer et mettre en œuvre des programmes de formation réguliers pour le personnel sur les bonnes pratiques de sécurité des données. Organiser des simulations d’attaques (phishing, ransomwares) pour sensibiliser le personnel aux menaces et les former à réagir correctement.
Rédaction de politiques claires : Établir des politiques de sécurité claires et accessibles qui détaillent les procédures à suivre pour protéger les données de santé.
L’avenir des établissements de santé présente des défis. Avec une combinaison de sensibilisation au phishing et de technologies avancées (anti-phishing, anti-spearphishing, anti-malware et anti-ransomware), les hôpitaux peuvent renforcer leur sécurité et se prémunir contre les menaces émergentes. Il est essentiel de mettre en place ces mesures techniques et organisationnelles, pour garantir ainsi la sécurité et la confidentialité des informations de santé des patients.
Par Rebeca Rocha chez AltoSpam